mercredi 27 octobre 2010

une chute

Le roi des fous une fois de plus à frappé
Étreignant encore la fibre sensible
Tranchant alors ces cordons qui nous relient et nous animent

Le monarque déchu , au bas du trône de son ego
Enchaîné au siège de pierre de son esprit malade
Tirant encore sur ce fil ténu et toujours plus fin

Et quand en son for intérieur s'effilochent les ténèbres et les ombres
Quand sous ses yeux se dévoile alors le monde
Une plaine vaste et glacées ou errent les fantômes d'idées passées

Un tertre érigé aux espoirs perdus à tout jamais
Un tombeau pour ces joies tuées avant de naître
Un trou sombre qui se repaît d'âmes damnées

Perché au dessus de l'abîme affamée se tient le suzerain éveillé
Perdu dans cette noire contemplation , quand le néant se pare d'envie
Prostré face au miroirs de ses échecs, reflets d'une existence stérile et de châteaux de cartes

Voguant dans ces océans de haines , ces creusets bouillonnant , berceau du léviathan
Voilé de noirceur, touchant le fond de lui même , embourbé dans sa peur du monde
Voyageant de malheur en désespoir , ses ailes brûlées de l'intérieur

Suspendu à ses chaînes ,le trône pris de poussière et les yeux dans les étoiles si lointaines
Hurlant aux vents glacés sa peine, un râle étouffé par les sanglots
Perdant enfin la notion du temps et pleurant à peine, s'éteint celui qui fut son propre souverain....

jeudi 14 octobre 2010

Voyages

Partir encore sur ces chemins ombragés , sentiers appelant le désespoir
Courir de nouveau entre ces arbres frappés par la foudre , brulés au cœur

Marcher encore dans des traces anciennes d'une existence oubliée
Sentir la morsure du froid tailler mes veines, lentement s'insinuer

Chérir encore cette voie retranché dans de sombres pensées, toujours plus noires
M'en aller au loin de cette lumière qui brule et fait fondre la carapace

Partir encore en ces routes enneigées ou le blizzard aveugle les âmes
Courir de nouveau sur ces pics ou s'écrasent les éclairs au cœur de la roche

Redécouvrir ces contrées ou le blanc des neiges se fond dans la nuit tombante
Chercher ces traces de pas d'un voyage antérieur, une nouvelle quête de soi

Oublier le bruit des villes ou s'agitent ces démons intérieurs, idées futiles
Lutter contre le froid régnant enveloppé du manteau d'argent, corps fébrile

Partir encore sur ce chemin glacé, m'enfuir sur la lande désolée et avenante au gré de mes pensées
Courir de nouveau le long des falaises et  plonger alors au cœur de mon esprit

Partir alors selon ma folie , jouer sur le fil de la vie et en rire
Courir au bout de ma démence m'en nourrir et en vivre...